RECTIFICATIF – Les gîtes et accueils champêtres résistent plutôt bien à la crise

60/70% de taux d’occupation, vraiment ?

Cher(e)s membres du réseau Accueil Champêtre en Wallonie,

Ce mardi 3 novembre est paru un article dans la Libre Belgique selon lequel « le taux d’occupation (des vacances de Toussaint) était de 60 à 70 %, soit dans la normale, et (les propriétaires d’hébergements touristiques) n’ont pas assisté à des annulations massives ». Intitulé « Les gîtes et accueils champêtres résistent plutôt bien à la crise », cet article présentait une vision presque idyllique de la situation actuelle, avec un retour à la normale généralisé et de nouvelles perspectives touristiques (les touristes belges) pour l’avenir. Des chiffres d’occupation qui seraient, entre autres, basés sur les retours d’Accueil Champêtre en Wallonie.

Si ces chiffres, bien qu’incomplets par rapport à notre retour, étaient factuellement vrais il y a encore deux semaines, ils ne le sont plus dès lors que le Comité de Concertation place la Belgique dans un semi-confinement et réduit à l’extrême les possibilités de divertissement. Le nom de notre ASBL a donc été associé à des informations obsolètes et ne reflétant, dès le départ, qu’une partie de la réalité.

Il nous importe donc de rectifier l’information, tant auprès de notre réseau que du grand public. Une demande en ce sens a d’ores et déjà été faite à la Libre Belgique. Non, le secteur touristique ne profite pas d’une situation idyllique dans son ensemble. Non, il n’y a pas eu de « taux d’occupation dans la normale » puisque cette normalité n’existe plus. Non, les gîtes et accueils champêtres ne résistent pas plutôt bien à la crise !

• Tout d’abord car, si certains gîtes de petites ou moyennes capacités ont effectivement pu accueillir un nombre de visiteurs normal, d’autres, et nous pensons, entre autres, aux gîtes de grande capacité, n’ont tout simplement pas pu rouvrir ou ont dû s’adapter à la situation sanitaire.
• Ensuite, car si le taux d’annulation pour la période de la Toussaint était faible en octobre (une grande partie des réservations ayant été faite après le déconfinement, le touriste d’automne était majoritairement belge, en petite bulle et au fait de la situation sanitaire), le Comité de Concertation de ce 30/10 a complètement inversé la donne. Avec la fin de la bulle sociale, c’est, pour beaucoup, le terminus pour ce séjour en petit comité prévu à la Toussaint. La situation actuelle est donc bien plus préoccupante que ne le dresse cet article !
• Enfin, car se baser seulement sur les chiffres de fréquentation et/ou d’annulation est occulter la réalité de la situation : pour rester ouvert et pour pouvoir atteindre cette moyenne de 60 à 70% de taux d’occupation, de nombreux propriétaires ont dû limiter leur capacité, descendre leurs prix, adapter leurs services et jongler entre les (fréquentes) annulations et les réservations de dernières minutes, augmentant ainsi drastiquement le taux de rémunération/horaire (le taux entre les heures de travail prestées et la rémunération).

Si nous nous félicitons de la reprise de certains, nous ne pouvons nous associer à un article présentant la situation de l’ensemble du réseau de manière si biaisée, surtout alors que nous devons nous battre pour obtenir soutiens et compensations financières pour le secteur.

Suite à notre retour, La Libre Belgique devrait publier un dossier complet rectificatif ce week-end prenant en compte l’ensemble des variables et des situations du secteur de l’hébergement touristique.

Nos promesses d’accompagnements et de soutiens émises depuis le début de confinement ne sont, pour nous, pas du vent. Nous sommes là pour représenter le secteur dans son ensemble, dans les bons comme dans les moins bons moments, et nous serons plus heureux que jamais lorsque nous pourrons, effectivement, parler d’un retour à la normale. En attendant, nous continuerons à œuvrer pour la pérennité de chacun et du secteur.

En espérant que ce mail vous réconforte dans notre travail et en vous réitérant notre profond soutien,